- Paul* – « Si je pouvais trouver un jour un moyen… »
Je suis heureux, voire soulagé, d'apprendre qu'il existe une association comme la vôtre pour les personnes qui souffrent de déviances sexuelles envers des mineur(e)s. [...] Je sais également qu'on ne peut guérir de la pédophilie, mais si je pouvais trouver un jour un moyen de gérer celle-ci, je vivrai déjà plus en paix avec moi-même et mon esprit.
- Marc* – « J’ai envie d’une vie normale »
Bonjour,
Je vous contacte car je me pose des questions sur une potentielle déviance pédosexuelle qui serait présente chez moi depuis des années... J'ai 26 ans et ça fait un moment que je vis avec, mais j'ai l'impression que les pulsions s'accentuent avec le temps, et ça me terrifie !
J'ai envie d'une vie normale, de pouvoir avoir une vie conjugale et familiale saine et épanouissante.
J'ai bien pensé à engager une thérapie auprès d'un spécialiste pour éclaircir la question - j'aimerais beaucoup, même - mais je me sens perdu quand je commence à m'interroger sur comment chercher ce genre de spécialiste sur les déviances sexuelles...
Je ne sais pas vers qui me tourner pour m'éclairer sur la question et je ne parviens pas à trouver de site/association/groupe d'aide potentielle sur le sujet. Peut-être pourriez-vous m'aider ou m'aiguiller vers une plateforme adaptée à ma situation géographique ?
Si vous aviez la possibilité de vous renseigner, je suis plus que preneur !
Marc*
- R.F.* – « Je n’arrive plus à me détacher de mon ordinateur »
Cher Monsieur,
Je suis père de deux enfants. Jusqu’à présent, j’ai toujours nié mon attirance sexuelle pour les enfants. Mais je n’arrive plus à me détacher de mon ordinateur lorsque je tombe sur un site de pornographie enfantine. De plus, j’ai déjà réalisé un fichier avec des images. J’ai honte. Que dois-je faire ? R.F.
Cher R.F.,
Le fait que vous commenciez à vous poser des questions et à éprouver une certaine culpabilité est positif. Pour beaucoup d’autres, c’est une plainte officielle qui leur fait comprendre que la situation ne peut plus durer ! Vous devez acquérir un mécanisme d’autocontrôle qui doit fonctionner non seulement à court terme, mais aussi lorsque vous serez de nouveau en proie à la tentation. Pour commencer, vous pourriez placer l’ordinateur à un endroit bien en vue. Mais avant tout, entamez une thérapie ! La honte que vous ressentez et le fait que vous nous écriviez constituent déjà un pas décisif, qui pourrait marquer le commencement de votre changement.
Karl Weilbach, psychothérapeute
Source: CyberInfos 2005, p.11
- Manu*, 21 ans – « J‘avais toujours cru que j’étais tout seul… »Je suis étonné de trouver un tel site. C’est vraiment douloureux pour moi d’admettre mon attirance pour les filles pré-pubères, mais j’ai passé beaucoup de temps à essayer de trouver des réponses à mon problème: je n’en ai trouvé aucune. Je n’ai que 21 ans, mais chaque sacré jour ces pensées remplissent ma tête, et j’ai honte de moi-même à chaque instant. S’il y avait une façon de changer, je sautrais sur l’occasion ; hélas, aucune médecine ne va soigner mon problème. Quand j’ai commencé à lire le contenu de votre site, j’ai été rempli d’un sens d’euphorie. Enfin, quelqu’un d’autre comprend ce que ça signifie de se sentir tout le temps un monstre ! Jusqu’à ce moment, j’avais toujours cru que j’étais tout seul. Je sentais que mes pensées étaient inhumaines. J’ai pensé au suicide plein de fois. Même si je ne peux pas me définir heureux ou content de moi-même, je suis soulagé de savoir que d’autres ont réussi à combattre leurs pulsions.
Source:
virped.org – consulté le 10.09.2013 – traduit de l’anglais
- Raf* – « Je désire développer mon côté sain »Pendant trop longtemps j’ai combattu contre mon attirance pour des filles trop jeunes. Je suis aussi attiré par les femmes adultes, et je n’ai jamais agi d’après mes fantasmes secrets, et je désire développer mon côté sain plutôt que l’autre.
Source:
virped.org – consulté le 10.09.2013 – traduit de l’anglais
- Gab*, 19 ans – « Je me sens confus… »J’ai 19 ans et je suis confronté à des pensées pédophiles depuis un moment. Je n’ai jamais fait de mal ou touché un enfant d’une manière sexuelle, et même si je pense que je ne suis même pas capable d’un tel acte, et que je suis conscient du préjudice qu’il constituerait pour un enfant, j’ai quand même peur d’avoir ça en moi, de faire ça. J’ai peur et je suis plein de culpabilité et d’anxiété, j’ai pensé au suicide… Je vous demande de joindre votre forum, pour trouver de l’aide et du conseil. Je me sens confus, comme si je ne me connaissais pas et que je ne savais pas de quoi je pourrais être capable. Je sais pour sûr que je ne veux pas être pédophile et que je ne souhaite un tel fardeau à personne. Je veux juste vivre une vie normale et être accepté mais j’ai peur que ce soit impossible.
Source:
virped.org – consulté le 10.09.2013 – traduit de l’anglais
- Bernard*, 40 ans – « Je ne comprends pas ce qui m’arrive… »
Nota bene : Nous tenons à ne jamais faire d’amalgame entre les personnes ayant abusé d’enfants et celles qui n’ont jamais commis de tels actes. Nous présentons néanmoins le témoignage qui suit pour l’intérêt du regard rétrospectif porté par son auteur sur la période ayant précédé les abus sexuels commis à l’encontre de sa fille.
C’est à cette époque que s’opère un changement dans mes relations avec ma fille. En plus de notre complicité développée au cours des années, elle qui était pour ainsi dire abandonnée par sa mère vit physiquement très proche de moi, peut-être même un peu trop. […]
Trop perturbé mentalement pour avoir une relation normale avec une femme, c’est à ma fille, de fil en aiguille, que j’adresse ce mélange de tendresse et de pulsions sexuelles. […]
Je ne comprends pas ce qui m’arrive, moi qui ne suis pas sexuellement attiré par les enfants. J’aimerais pouvoir en parler, mais on ne parle pas de ces choses-là sans risquer d’être traîné dans la boue. Je garde donc mon problème et m’endors au moyen de diverses drogues : injections de cocaïne, tranquillisants, alcool, inhalation de solvants. Tout cela pour fuir les tortures que m’inflige la conscience de blesser profondément ma fille et de détruire notre merveilleuse complicité.
Source : J’ai commis l’inceste. Témoignages recueillis par Gilles David (1995). Montréal, Québec : Les Editions de l’Homme, pp. 25-26